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JOURNÉE III, SCÈNE VII.

doña violante.

Grand Dieu !

vicente.

Quelle tragédie !

béatrix.

Quel malheur !

elvire.

Quelle peine !

urrèa.

Hélas ! tout mon ressentiment est devenu douleur et regret.

don mendo.

Si le papier qu’il tient dans sa main est le jugement que le roi veut que je vous lise, lisez-le vous-même, car je n’en aurais pas la force, tant cette horreur m’a bouleversé. (À part.) Ah ! mon fils, serait-ce là le châtiment de ma faute différé jusqu’à ce jour ? Mais que mes plaintes demeurent ensevelies au fond de mon âme.

doña blanca.

Hélas ! celui-là même qui m’a servi à consommer ma fraude, devient l’instrument de mon châtiment. (À part.) Mais que mon âme souffre en silence cette douleur.

urrèa, lisant.

« Que celui qui a outragé l’homme qui lui servait de père, meure ; et soient témoins de sa mort pour la pleurer, et celui qui a souillé un honneur sans tache, et celle qui a usé de fourberie. Et que l’on voie ainsi pour un triple crime un triple châtiment. »

tous les personnages.

Et que les nombreux défauts de cet ouvrage soient pardonnes à l’auteur.


FIN DES TROIS CHÂTIMENTS EN UN SEUL.