Eh bien ! vous n’allez pas chercher une épée ?
J’y vais ; et puisque vous m’attendez, je reviens promptement.
Quand il vous plaira ; je me tiens ici à vos ordres.
Adieu, don Manuel.
Fermons cette porte, et tirons-en la clef, afin qu’on ne puisse voir qu’il y a du monde ici… Ah ! quelle incertitude et quelle confusion ! j’avais bien raison de penser qu’il y avait une issue sur cet appartement, et que cette femme était la dame de don Louis !… Tout arrive comme je l’avais prévu… Mais il est vrai que le malheur ne trompe jamais
Monseigneur, puisque vous êtes seul, au nom du ciel ! ouvrez-moi… car je crains de me trouver face à face avec ce diable d’esprit follet, dans un cabinet si étroit, qu’il n’y a pas de place pour un seul de nous.
Je vais l’ouvrir… ne serait-ce que pour ne pas entendre plus longtemps tes sottises.
Vous allez, ingrate, vous tenir ici pendant que je m’informerai du motif qui a pu vous faire sortir à cette heure… Je ne veux pas que vous entriez dans votre appartement pendant cette information. Je vais placer ici un valet qui m’avertira si don Manuel vient à rentrer.
Hélas ! je tombe sans cesse d’un malheur dans un autre.
Sortons vite.
Que crains-tu ?
Cette femme qui est un démon, et qui partout me poursuit.
Puisque nous savons à présent qui elle est, et qu’il y a un buffet devant cette porte, et que l’autre est fermée à clef, par où veux-tu qu’elle entre ?