Quelle situation !
Je vais me cacher.
Voici sans doute le véritable esprit follet.
Venez, suivez moi.
J’obéis.
Que venez-vous donc chercher ici ?
Il faut que mes chagrins viennent troubler vos plaisirs. — J’ai vu à l’entrée de cet appartement une chaise à porteurs, et comme mon frère est venu, j’ai pensé que Béatrix était de retour.
Et que prétendez-vous ?
Logé au-dessous, j’ai cru entendre du bruit sur ma tête, et, pour m’assurer de ce qui se passe ici, je venais voir. (Il soulève une tapisserie, et voit Béatrix.) Quoi ! vous ici en effet, Béatrix ?
J’ai été obligée de revenir, mon père étant toujours en colère contre moi.
Vous paraissez toutes deux troublées. (Montrant la table.) Quels sont ces préparatifs ?
Mon Dieu ! de quoi voulez-vous que s’occupent des femmes quand elles sont ensemble ?
Et quel est ce bruit ?
Je me meurs !
Vive Dieu ! j’ai entendu du bruit. Qui ce peut-il être ? (Il prend la lumière et écarte l’armoire pour entrer.) Malheureux que je suis ! je viens ici pour surveiller les intérêts de mon amour, et j’y trouve compromis mon honneur ! Prenons ce flambeau… quoique avec la lumière tout se retrouve, excepté l’honneur !