Vous ne me croyez pas ? eh bien, sortez, allez jusqu’au portail… vous serez bientôt désabusé.
C’est bien… je vais voir.
Ah ! messeigneurs, quand sortirons-nous de toutes ces fourberies[1] ?
Le seigneur don Juan est sorti… et afin que le seigneur don Manuel ne reconnaisse pas les lieux, je viens au plus vite le chercher. (Appelant.) Tst ! tst ! monseigneur !
C’est encore pis !… Tous ces tst ! tst ! me pénètrent jusqu’au cœur.
Maintenant monseigneur est couché.
De quel seigneur parle-t-on ?
En effet, c’est bien ici mon appartement.
C’est vous ?
Oui, c’est moi.
Venez.
Tu avais raison.
Allons, n’ayez pas peur.
Seigneur, voilà l’esprit follet qui m’emporte.
Ne saurons-nous pas enfin ce que tout cela signifie ? — Réponds-moi donc, imbécile ! — Cosme ! Cosme !… Je ne rencontre que le mur ! — N’était-il pas ici tout à l’heure ? ne parlais-je pas avec lui ? Où a-t-il déjà disparu ? — J’en perdrai l’esprit. — Mais bientôt quelqu’un va nécessairement entrer. — Il faut que je voie par où. — Je vais me cacher dans cette alcôve, et je me tiendrai là en observation jusqu’à ce que j’aie découvert cet esprit follet.
- ↑ Comme il arrive souvent aux graciosos de la comédie espagnole, Cosme évidemment s’adresse ici au public.