C’est vous, vous, vous, madame, qui me vengerez de vous[1].
C’est vous seule, madame, qui pouvez alléger mon ennui ; et l’on dirait que ce quadrille est venu à mon intention, car lorsque je vous parle de mes sentimens, il vous dit en mon nom : « C’est vous, vous, vous, madame, qui me vengerez de vous. »
Songez-y, vouloir obstinément me suivre et me reconnaître, c’est m’enlever toutes les garanties du masque ; et ainsi ne me forcez pas, je vous prie, à demander aide et secours comme une personne offensée ; car tous ceux qui vont là déguisés s’empresseraient, dans un intérêt commun, de prendre ma défense.
Est-ce toi, Libio ?
C’est moi.
Je serais curieux de savoir, madame, comment vous feriez pour vous délivrer de moi ?
Le voici. — Holà ! masques, empêchez cet homme de me suivre.
Holà ! masques, emportez-moi d’ici cette femme.
Ah ! mon Dieu !… Au secours ! Trahison !
Ne criez pas.
Emportez-la où j’ai dit.
Est-ce qu’il n’y aura pas quelque désespéré qui m’enlèvera en même temps ?
Avant que vous puissiez m’emporter d’ici…
Venez avec moi.
Vous m’aurez déchirée en lambeaux.
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Vos, vos, vos, señora, vos,
Vos me vengareis de vos.Ces vers sont imités d’une vieille romance espagnole.