Quoi ! vous le défendez lorsqu’il refuse d’épouser Léonor !… Que voulez-vous donc ?
S’il eût consenti, je le tuais.
Qu’est-ce donc ?
En un moment tout est changé ; et mon amour aspire au bonheur d’épouser Léonor.
Mais vos motifs de plaintes ?
Je suis satisfait ; vous devez l’être aussi. Léonor, demandons tous deux pardon à votre père.
Seigneur…
Ne me dis rien, ma fille… Mon honneur est rétabli ; je n’ai plus rien à souhaiter, et j’oublie toutes mes peines.
Ne me direz-vous pas au moins, don Carlos, le motif…
Mais si vous le permettez ?…
Sans doute.
Laisse moi me placer ici.
Il va lui dire ce qu’il a entendu.
Don Diègue, veuillez donner la main à Béatrix.
Et ma main et mon âme.
Comment donc ?
Il le faut ainsi, et cela doit vous apprendre le motif de mon changement. — Dans cette maison demeurent Léonor et Béatrix. Or don Diègue y est fort assidu… or, puisque j’épouse Léonor, il faut bien qu’il épouse Béatrix.
J’avais bien quelques soupçons. Mais je rends grâces au ciel d’avoir vu le remède avant d’avoir appris le mal.