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JOURNÉE III, SCÈNE I.

frédéric.

Long-temps ?

l’infante.

Toujours !

frédéric.

Vous me le promettez ?

l’infante.

Sur ma vie et sur mon âme.

frédéric.

Mais pourquoi feindre un autre amour ?

l’infante.

Pour vous sauver.

frédéric.

Songez-y, s’il devenait véritable, j’en mourrais.

l’infante.

Vous ne le craignez pas ?

frédéric.

J’espère que je n’éprouverai pas ce malheur.

l’infante.

Non ! je vous aime. Adieu !

frédéric.

Adieu !

l’infante.

Le ciel vous protège !

frédéric.

Qu’il veille sur vous !

l’infante.

Je vais feindre l’amour.

frédéric.

Et moi je reste pour me garder.



JOURNÉE TROISIÈME.


Scène I.

Le parc.
Entrent FRÉDÉRIC et HÉLÈNE.
hélène.

Eh bien ! que lui a-t-elle dit ?

frédéric.

Qu’elle était l’infante Marguerite, et qu’attirée vers lui par la renommée sans égale de son brillant courage, elle voulait, bravant