Il y avait donc des trésors enfouis à Galère ?
Croyez-en la joie des soldats.
Comme je serais bien aise d’offrir à ma sœur et ma reine quelques trophées de cette guerre, je vais faire acheter aux soldats les objets qui me paraîtront le plus dignes de lui être envoyés.
Dans la même intention j’ai fait moi aussi quelques emplettes. Permettez, monseigneur, que je vous offre ce collier de perles, que j’ai acheté d’un soldat qui l’avait gagné au jeu. Il serait difficile de trouver un cadeau plus convenable.
Ce collier est fort beau. Je ne le refuse pas, afin que vous-même ne refusiez pas plus tard quelque chose de moi. Il faut bien que je vous apprenne à recevoir, puisque vous m’apprenez à donner.
Ce que je désire le plus, monseigneur, c’est que vous usiez comme il vous plaira et du collier et de moi.
Je n’ai voulu que toi, Alcouzcouz, pour compagnon et confident de mon entreprise.
Vous avoir bien fait de vous confier à moi, quoique mol pas savoir ce que votre courage avoir entrepris. Mais chut ! moi voir sa hautesse.
C’est don Juan ?
Oui, ma foi !
Je suis curieux de voir un homme d’un tel mérite et d’un si grand renom.
Comme toutes ces perles sont égaies !
Ah ! maintenant je le regarderais avec une avide attention, alors même que tel n’eût pas été d’abord mon désir. Ce collier que tu vois dans ses mains, hélas ! je le reconnais, c’est moi qui le donnai à Maléca.
Retirons-nous, don Lope. Comme ce soldat est demeuré saisi en me regardant !