Vous auriez dû m’avertir qu’il y avait du monde ici.
Puisque c’était pour vous donner la vie, ne vous plaignez pas : ce serait moi, nu contraire, qui devrais me plaindre, puisque, cette personne vous protégeant, j’ai deux adversaires à la fois… Elle a eu tort de vous secourir ; je connais les lois de l’honneur, et votre chute étant l’effet du hasard, je vous aurais laissé relever.
Je suis doublement obligé à cette dame, d’abord pour m’avoir sauvé la vie, et ensuite pour m’avoir rendu ce service avant qu’il me fût offert par vous ; ainsi, ne vous devant rien, mon courage est tout prêt à recommencer le combat.
Il ne tient qu’à vous, don Alvar.
Que ne puis-je appeler du secours !
On frappe !
Que faire ?
Que l’un de nous tue l’autre ; le survivant ouvrira.
C’est bien dit.
Et moi, je vais ouvrir pour qu’on entre.
N’ouvrez pas !
N’ouvrez pas !
Cavaliers, ces deux hommes que vous voyez là veulent se tuer.
Restez, madame ; puisqu’ils se battent devant vous, c’est vous, sans doute, qui êtes la cause de leur combat.
Hélas ! en voulant les sauver je me suis perdue !
Je ne souffrirai point qu’une dame à qui je dois la vie se trouve dans une position fâcheuse ; et, d’ailleurs, il me suffira de dire la