Arrête-le Celia.
Je m’en garderais bien.
Je le retrouverai et je lui parlerai. Ah ! Marcela, que de tourmens tu me causes !
Scène II.
Quelle journée !
Qu’avez-vous donc, seigneur ?… D’où et comment venez-vous à cette heure ?
Je n’en sais rien.
Après être sorti sans moi, — ce qui ne s’est jamais vu avec un laquais homme de bien, — vous rentrez à la maison comme un foudre au moment où le jour va paraître, et, par-dessus le marché, pâle, grondeur et furieux.
Ne m’assomme point, de grâce, et surtout ne t’avise pas de plaisanter ; je ne suis pas d’humeur à goûter le sel de tes plaisanteries. — Fais plutôt nos malles. Il faut, que je parte aujourd’hui, ce matin… Mais non, va voir auparavant si je puis parler à don Félix.
À don Félix, dites-vous ?
Oui, à don Félix.
C’est qu’il n’est pas à la maison. Je crois même, malgré l’heure très-avancée, qu’il n’est pas rentré se coucher.
Il est heureux, lui ! il sera allé célébrer son raccommodement avec sa dame… Et moi !… Ah ! Calabazas, si tu savais tout ce qui m’arrive !
Il ne tient qu’à vous, monseigneur, que je le sache.
Afin que tu me laisses tranquille, écoute, — Mais à condition que tu me feras grâce de tes conseils.