vulgaire, dont les prédictions s’accomplissent si souvent, ne se soit pas trompé dans les acclamations avec lesquelles il nous a reçus tous deux ! Puissiez-vous en effet être reine, mais l’être de mon consentement et de ma volonté ! Puisse notre oncle, pour que votre gloire soit complète, vous donner sa couronne, votre mérite vous attirer un triomphe si flatteur, et mon amour mettre à vos pieds un empire !
Mon cœur ne vous cède pas en générosité ; car je ne serais contente d’avoir l’empire du monde que pour vous en faire hommage. Et cependant, je crains bien que mon amour ne vous trouve ingrat. Car, dites-moi, ce portrait que je vois suspendu sur votre poitrine, ne dément il point vos discours ?
Je puis vous donner aisément satisfaction à cet égard… (Bruit de tambours.) Mais ce n’est pas le moment ; ce bruit m’annonce que le roi sort avec son conseil[1]
Sage Thalès…
Docte Euclide…
…Qui connaissez le cours des astres…
…Qui avez apprécié l’influence diverse des étoiles…
…Permettez que je vous presse dans mes bras.
…Souffrez que je me prosterne à vos pieds.
Embrassez-moi, mes enfants ; et puisqu’en venant ici vous m’avez montré tant de déférence, et que vous me témoignez de tels sentiments, croyez bien qu’aucun de vous n’aura lieu de se plaindre, croyez bien que vous serez satisfaits l’un et l’autre ; seulement, ayant à vous confier mes désirs et mon projet, je vous demande un moment de silence. Pour ce qui est de votre approbation, vous me la donnerez après, si vous êtes contents. Écoutez-moi donc avec attention. — Vous savez déjà, mes enfants, et vous aussi, noble cour de Pologne, parents, amis, et vassaux, que ma science m’a mérité dans le monde le surnom de docte, et que nos peintres, nos statuaires, rivaux de Timante et de Lysippe, ont reproduit mille fois mon image pour immortaliser celui qu’ils appellent le grand Basilio. Vous sa-
- ↑ …Que sale ya
El rey con su parlamento.