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NOTES.


(1) Don Juan de Vera-Tasis, et après lui tous les biographes de Calderon, le font naître le 1er février de l’an 1601 ; c’est une erreur. De l’extrait de l’acte de baptême qui se trouve cité dans l’ouvrage intitulé Hijos de Madrid, il résulte incontestablement que Calderon naquit en 1600, et fut baptisé le 14 février suivant. Quant au jour précis de la naissance, il n’est pas indiqué dans l’extrait de l’acte de baptême ; mais doit-on l’en rapporter, sur la date du jour, au biographe qui s’est trompé sur l’année ?

Voy. Hijos de Madrid, t. iv, p. 218.

(2) Lope de Vega, né à Madrid comme Calderon, était originaire de la même province et de la même vallée de Carriedo.

(3) Dans l’excellente notice qui précède sa belle traduction de Don Quichotte, M. L. Viardot a donné la meilleure définition du mot soldado (soldat). « Ce mot, dit-il, n’avait pas précisément la même signification qu’aujourd’hui ; c’était comme un premier grade militaire, d’où l’on pouvait immédiatement passer à celui d’enseigne (alferez), ou même au rang de capitaine. Aussi n’était pas soldat qui voulait ; il fallait une sorte d’admission, et l’on disait en Espagne : Asentar plaza de soldado.

(4) Dans son Histoire du théâtre espagnol, Cervantes dit en parlant de Lope, qu’il s’était « emparé du sceptre de la comédie. » Alzóse con la monarquia cómica.

(5) Don Juan de Vera-Tasis intitule la pièce dont il s’agit ici, Lutte d’amour et de jalousie (Certámen de amor y zelos). Le malheur est que Calderon n’a donné ce titre à aucune de ses comédies. La pièce en question ne pourrait-elle pas être celle qui a pour titre, Combats d’amour et de loyauté (Duelos de amor y lealtad) ?

(6) L’Espagne perdit l’Artois en 1639, le Portugal en 1640, le Roussillon en 1642. La Catalogne s’était soumise à la France en 1641. La bataille de Rocroy est de 1643, et celle de Lens de 1648.

(7) Henri de Transtamare ne voulant pas que sa cendre fût mêlée à celle des rois dont il n’était pas le descendant légitime, avait fait construire dans la cathédrale de Tolède une chapelle richement dotée, qui devait servir de sépulture à lui et à ses descendans. C’était là ce qu’on appelait la chapelle des rois nouveaux.

(8) On attribue à Philippe IV plusieurs comédies, et entre autres celle qui est intitulée Dar su vida por su dama (Donner la vie pour sa dame) ; mais rien ne garantit que cette pièce soit en effet d’origine royale. Comme beaucoup d’autres pièces de cette époque, elle fut représentée sous le nom d’un bel esprit de la capitale (por un ingenio de esta corte).

(9) Les Espagnols appellent le siècle d’or la grande époque de leur littérature. Ce siècle d’or embrasserait l’espace d’un siècle et demi, 1530-1690. Il a à son commencement Boscan, Garcilaso de la Vega, Hurtado de Mendoza, et finit avec Calderon et Solis. Cervantes et Lope de Vega pourraient en marquer le milieu.

(10) Nous avons à faire ici plusieurs observations qui nous ont paru n’être pas sans intérêt, et nous les rangeons sous le même numéro, afin de ne pas multiplier les renvois.

Première observation. De la signification du mot comédie en espagnol.

En général, les Espagnols appellent comédie (comedia) toute espèce d’ouvrages de théâtre. Vers le milieu du xve siècle, le marquis de Santillana ayant mis en drame les événemens d’un combat naval qui avait eu lieu, en 1435, près de l’île de Ponza, entre les Génois et les Aragonais, intitula sa pièce, Petite comédie de Ponza (Comedieta de Ponza). Plus tard Cervantes, dans son Histoire du théâtre espagnol, dit en parlant de Lope, qu’il s’empara du sceptre de la monarchie comique (alzóse con la monarquia cómica). Lope de Vega a intitulé son Art poétique, Nouvel art de composer des comédies (Arte nuevo de hacer comedias). Enfin, dans le Laurier d’A-