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JOURNÉE II, SCÈNE I.

que je la prie de lui tenir compagnie jusqu’à mon retour. (Lisarda sort ; deux alguazils et les domestiques la suivent. — À don César.) Vous, maintenant, je vais vous mener à la tour.

don césar.

J’irai partout avec vous, très-honoré et très-content.

Le Gouverneur, don César et les alguazils sortent.
camacho.

Voilà de la courtoisie, j’espère !


Entre CELIA.
celia.

Eh bien ?

camacho.

Eh bien ! — quoi ?

celia.

Ils sont partis ?

camacho.

Oui, ils sont partis.

celia.

En courant j’arriverai avant eux à la maison.

camacho.

Pour savoir qui est la maîtresse, n’est-ce pas ? Vive le Christ ! cela me réjouit.



JOURNÉE DEUXIÈME.


Scène I.

Le palais du gouverneur ; le théâtre représente deux chambres à la fois.
Entrent NICE et CELIA.
nice.

Comment donc reviens-tu seule, Celia ?… qu’as-tu fait de ma maîtresse ?… Tu ne me réponds pas ! qu’as-tu donc ?

celia.

Ah ! Nice, j’arrive à demi morte ; sans compter que j’ai tant couru… tant couru…

nice.

Que s’est-il donc passé ?

celia.

Tu es bien curieuse, vraiment !

nice.

Comme tu le serais toi-même si c’était moi qui eusse accompagné madame, que tu fusses demeurée, et que je revinsse toute seule.