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NOTICE SUR CALDERON.

la tête desquels il faut nommer Goëthe et Schlegel, l’ont traduit ou imité (24). Quel homme, quel poète que celui dont les inventions ont pu amuser des peuples d’un caractère et d’un génie si différens !


Pour compléter cette notice, il nous resterait à parler de notre traduction, des principes qui nous ont dirigé, du système que nous avons suivi, etc., etc. Mais à quoi bon ? quand on aura lu quelques scènes des pièces traduites, ne sera-t-on pas mieux instruit à cet égard qu’on ne pourrait l’être par toutes nos explications ? Seulement nous avons un aveu à faire ; c’est que pour ces jeux de mots doubles ou triples que Calderon met parfois dans la bouche de ses graciosos comme autant d’énigmes que le poète préparait, je crois, à ses futurs traducteurs, nous avons eu souvent recours aux lumières supérieures de M. Louis Dubeux, de la Bibliothèque royale, l’un de nos premiers philologues, et qui possède tous les divers dialectes de l’Espagne et du Portugal aussi parfaitement qu’il possède, dit-on, les langues de l’antiquité classique et de l’Orient. Grâces à l’érudition et à l’obligeance toujours prêtes de M. Dubeux, les difficultés ont été, ce nous semble, convenablement résolues.

Et, après cette déclaration, je finis comme Calderon finit ses comédies, — en réclamant pour mon travail l’indulgence des lecteurs et en les priant d’en pardonner tous les défauts.