tout ce qui s’est passé à mon père. Je verrai ce qu’il me conseillera de faire pour sauver en même temps la vie et l’honneur.
Ne te laisse pas aller ainsi à la douleur. Vivre dans un pareil chagrin, ce n’est pas vivre, c’est mourir.
Hélas !… Et qui te dit, ma chère Inès, que je tienne à la vie ?
Je dirai à mon père… (Apercevant Isabelle.) Mais, que vois-je ? n’est-ce pas elle ? Qu’attends-je ?
Mon cousin ?
Que veux-tu, mon frère ?
Te punir d’avoir compromis ainsi ma vie et mon honneur.
Écoute…
Non ; vive le ciel ! tu mourras.
Qu’est-ce donc ?
Seigneur, c’est tirer satisfaction d’une injure, c’est venger un affront ; c’est châtier celle qui…
Assez ! tu t’abuses… Et comment as-tu osé paraître ici ?
Quoi ! vous, seigneur, revêtu de ces insignes ?
Oser te présenter devant moi, lorsque tu viens de blesser un capitaine ?
Seigneur, si je me suis porté à cette extrémité, ç’a été pour défendre mon honneur et le vôtre.
Allons, Juan, c’est assez.— Qu’on le mène, lui aussi, en prison.
Quoi ! c’est ainsi que vous traitez votre fils ?
Quand il s’agirait de mon père, je ne me conduirais pas autre-