parmi nous… Mon entrée ici les a si bien troublés tous deux… (Haut.) Ce n’était que pour cela seulement que tu courais ?
Oui, monseigneur, certainement.
Je ne saurai rien d’elle ; adressons-nous à l’autre, il est plus franc (Haut.) Coquin, tu m’as toujours fidèlement servi, et, de ta part, tu n’as eu qu’à te louer de mes bontés. Je me confie à toi. Voyons, dis-moi, dis-moi, pour Dieu ! ce qui se passe.
Je l’ignore, monseigneur !… Je vous assure bien, monseigneur… Plût au ciel, monseigneur…
Pas si haut ! plus bas ! — Pourquoi t’es-tu ému de la sorte à mon entrée ?
C’est que… je m’émeus facilement.
Il n’y a pas moyen de rien savoir. Ils se sont fait des signes l’un à l’autre. (Haut.) Retirez-vous tous deux.
Ô mon honneur ! je vous plains !… — Doña Mencia est occupée à écrire… — Voyons ce qu’elle écrit.
Scène III.
Ah Dieu ! que le ciel me soit en aide !
La voilà privée de sentiment et froide comme un marbre !… — (Il lit.) « Monseigneur, je prie Votre Altesse de ne pas s’éloigner… » (Il parle.) Elle le prie de ne pas s’éloigner !… Mon malheur est si grand que je m’en réjouis presque et m’en enorgueillis !… Je serais tenté de lui donner la mort sans retard !… mais non ; je dois procéder avec prudence. — Commençons par écarter d’ici tous mes gens, les valets, les servantes. — Ô mon honneur ! comme Mencia est la femme que j’ai le plus aimée en ma vie, permettez que j’aie pour elle une dernière pitié ; permettez, si je la tue, que je ne tue pas du moins son âme !
Grâce, monseigneur ! Retenez votre épée !… Je ne suis point