Ah ! malheureux Calabazas, qui t’inspira la fantaisie d’espionner ?
Maintenant que don Félix est éloigné, je puis quitter la partie. Le courage et l’honneur le permettent. — On me reconnaîtrait.
Attends, lâche, attends-moi.
Qui eût jamais dit que mon maître dût m’abandonner en pareille occasion ?
En voici un qui est resté !
Qu’attends-tu, Lelio ? Tue-le !
Au nom de Dieu, arrêtez !
Qui êtes-vous ?
Je suis seulement, si ma crainte ne m’abuse, un curieux mal avisé[1].
Donnez-nous votre épée.
La voici, mon épée, seigneur ; et si ce n’est pas assez, voici encore ma dague ; et si ce n’est pas assez, je vous donnerai encore mon manteau, et mon chapeau, et mon pourpoint, et mes culottes.
Ne seriez-vous pas le valet de celui qui a outragé ma maison ?
Oui, seigneur ; mon maître est un outrage-maison insupportable[2].
Oui est-il ? et comment se nomme-t-il ?
Il se nomme Lisardo ; il est militaire et ami de don Félix.
Pour ne pas commencer mes vengeances par la moindre, je te laisse la vie.
Merci, monseigneur.