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ou Pessinunte, comme les plus estimés.

Dans des temps moins reculés, le chancelier Duprat mit en France la chair d’ânon en réputation ; on en servait sur les meilleures tables de Babylone : et un repas sans un morceau d’ânon, ne fut plus un grand repas.

Il y a encore des pays où les ânons sont le plat du maître, le morceau le plus friand. Nos voyageurs rapportent qu’en Afrique on va à la chasse aux ânons sauvages, comme en Allemagne à la chasse au daim, au sanglier. On les prend dans des filets ; et la chair en est exquise.

Terminons ici cette légère esquisse des propriétés de l’âne : elle doit suffire pour convaincre de l’utilité et de la supériorité de cet animal ; il se donne en totalité pendant sa vie ; il sert encore en détail après sa mort : un Dieu n’en ferait pas davantage.


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