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frêmir lorsque je pense au sort de ce jeune prince, les délices de son père et l’espoir de la France. Ah ! Philippe, rentrez dans votre palais, ne sortez point aujourd’hui : le jour est triste, le soleil n’ose paraître, la nature entière semble présager quelque sinistre malheur. Mes cris se perdent dans les airs : le prince fait préparer son cheval ; il monte, le voilà parti : que les dieux favorables dirigent ses pas. Ô ciel, qu’ai-je vu ? le cheval a fléchi, le prince est étendu par terre, on vole à son secours : soins superflus ; il jette un soupir : il n’est plus.

Ô chevaux, osez après cela disputer la préférence aux baudets ! cette rapidité dont vous faites tant d’étalage, est une qualité

    cet accident. Louis le Gros, donna aussitôt une ordonnance par laquelle il défendit de laisser à l’avenir des cochons divaguer dans les rues de Paris. M. de Sainte-Foix observe à ce sujet, que l’abbaye de St-Antoine fit des représentations sur cette ordonnance, et prétendit qu’en considération de son patron, qui avait un de ces animaux pour toute compagnie, elle avait le droit d’entretenir des cochons, soit dans l’enceinte du monastère, soit ailleurs. Son privilège fut confirmé.