et majestueuse de ces animaux, prolongerait la durée de leur course ; les jours seraient plus longs, on vivrait plus longtemps.
Quelle est cette jeune princesse que j’aperçois au pied de ces affreux rochers ; L’air retentit de ses cris : qu’avez-vous, belle infortunée, qu’avez-vous ? Mais toute la plaine est couverte de sang ; des membres épars çà et là, me glacent d’effroi. Où courent ces chevaux couverts d’écume ? D’où viennent les débris de ce char ? Ah ! je le vois, c’est la tendre Aricie qui pleure son cher Hippolyte que des coursiers furieux ont précipité à travers ces rochers ; puisse un Dieu propice le rendre à cette amante éplorée ! Puissent désormais les ânes être la monture des amants !
Je ne finirais pas si je voulais rapporter ici les tristes aventures de tous ceux qui ont été la victime de leurs chevaux. Toi qui dans ces derniers temps as fait tant de bruit dans l’Allemagne, Frédéric, le fer, le feu ont épargné ta vie, et dans le sein de la paix, un cheval fougueux te l’a