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ni l’autre n’aura mon suffrage. Le premier sacrifierait tout à ses plaisirs ; le second ferait tout servir à son faste. Ce n’est point pour eux, c’est pour leurs peuples que règnent les rois.

Il ne nous reste plus que l’âne. Pourquoi l’écarterions-nous du trône ? Il n’est ni ambitieux, ni rusé ni méchant ; s’il est paisible, il a de la fermeté et du courage dans l’occasion. Laborieux, sobre, vigilant, il a toutes les qualités nécessaires pour faire un bon roi et un grand prince. Son règne sera celui de l’équité : un roi juste n’a jamais fait de malheureux.




CHAPITRE XXII ET DERNIER.

Péroraison.


Terminons ici notre carrière, et finissons par engager les Babyloniens qui liront cet éloge, à fouler aux pieds les préjugés de l’éducation ; à ne pas juger des choses par ce qu’en disent les autres, mais par ce qu’elles sont réellement ; à