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UNE FAMILLE D ARTISTES ET DE FINANCIERS

lations de famille avec les autres branches de leur famille, restées uniquement Boullongne[1]

Un Charles Tavernier, issu de ce Boullongne venu se réfugier en Beauvaisis, vivait au commencement du XVIIe siècle a Clermont ou il était Conseiller du Roi et Lieutenant particulier de l’Élection.

II épousa à Senlis, le 11 septembre 1628, en la paroisse Saint-Agnan de cette ville, Demoiselle Genevieve Truyart, fille de Mr Jean Truyart, Intendant du don d’Octroi de la Ville et Receveur de l’Éveche de Senlis, et de Marie Simone de Vésigne (ou Vézinier), tante de Jeanne Vézinier, mère de Jean des Marets, Receveur général du Taillon à Soissons. C’est l’Évêque de Senlis, Nicolas Sanguin lui-même, qui donnait la bénédiction nuptiale aux jeunes époux, témoignant ainsi de la considéeration dont jouissaient les deux families[2] .

De Charles Tavernier de Boullongne, mort en 1650 et de Geneviève Truyart, qui lui survécut jusqu’au 9 juillet 1679, jour ou elle mourut âgée d’environ 71 ans, vinrent sept enfants, deux filles et cinq fils, parmi lesquels un Artus Tavernier, sieur de Boullongne et un autre Tavernier qui assistèrent comme cousins, le 8 avril 1687, au mariage de Bon de Boullongne et d’Anne Lourdet.

C’est la première trace documentaire que nous constatons de relations entre les Boullongne de Paris et ceux du Beauvaisis. Et cette indication est importante. En effet, si les relations n’étaient pas depuis longtemps établies entre les deux familles, quelles raisons pouvaient avoir alors les Boullongne de Paris, déjà arrivés a une belle situation, pour aller chercher dans un coin du Beauvaisis des arriere-

1. D’après une autre tradition — celle-la ne reposant sur aucun document, et d’ailleurs absolument démentie par les fait — les Tavernier ne seraient Boullongne que par les femmes. Une Genevieve de Boullongne, fille de Louis et de Marie Regnoton, aurait Spouse en premieres noces un sieur Tavernier et en aurait eu un fils, nomm6 Charles, qui aurait ajout<5 h son nom celui de Boullongne. Elle se

. serait ensuite remariee avec un sieur de Melange (voir plus haut, p. 2). Tout cela est absolument fantaisiste ; le malheur veut meme que ce Charles n’est precisement jamais qualify « de Boullongne » et que ce sont seulement ses fils qui reinvent le nom.

2. Extrait des Registres aux mariages de la paroisse de Saint-Agnan de Senlis, delivre sur papier le 14 fevricr 1732, par le sieur Germain, pretre, licencie en lois’ cur<§ de l’£glise Saint-Agnan de Senlis.

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