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CHAPITRE VI

Les Boullongne du Beauvaisis,

dits Boullongne-Tavernier.

Leur origine. — Charles Tavernier de Boullongne et Geneviève Truyart. — Artus de Boullongne-Tavernier assiste an mariage de Bon de Boullongne en 1687. — Première reprise de relations entre les Boullongne de Clermont et ceux de Paris. — Guillaume de Boullongne-Tavernier à Orléans. — Son mariage. — Ses fils Guillaume-Pierre et Boullongne de Préninville. — Leurs mariages. — Le Chevalier de Saint-Georges.


À peu près à l’époque où nos documents commencent à parler de Louis de Boullongne, premier du nom, époux de Marie Regnoton, — c’est-à-dire tout à fait dans les premières années du XVIIe siècle, — une autre famille portant le même nom, précédé de celui de Tavernier, et dont les membres s’intitulaient : Tavernier, sieurs de Boullongne, commençait à émerger de l’obscurité des petites fonctions de finance ou de judicature qu’elle occupait au Comté de Clermont-en-Beauvaisis.

D’après les traditions de famille, ces Tavernier de Boullongne venaient du Nord[1] et prétendaient se rattacher à des hobereaux du même nom de Boullongne, possessionnés en Flandre française et en Artois. Un cadet de ces Boullongne, forcé de quitter sa province, par suite de la ruine de sa maison, pour aller chercher sa vie ailleurs, était venu s’établir en Beauvaisis ou il avait pris le nom de guerre de Tavernier que ses descendants avaient gardé même quand une meilleure fortune leur permit d’y ajouter celui de Boullongne, et qu’ils conservèrent comme nom distinctif, même après qu’ils eurent repris, comme nous le verrons, leurs re-

  1. Où M. Thirion a-t-il vu (op. cit., p. 183) que les Tavernier de Boullongne étaient bretons ?