Voudra tout immoler au bonheur d’une amante.
Un si grand sacrifice affligeroit mon cœur.
Trop heureuse déjà d’échapper à Monsieur,
J’attendrai sous vos yeux qu’un tems plus favorable
Unisse mon destin à l’Amant tendre, aimable,
Qui, par mille vertus, est digne de mon choix.
Qu’à l’écart je vous parle ; il le faut, je le dois.
Certain de votre cœur, adorable Constance,
Votre amant attendra la main sans défiance ;
Et si je vous mérite en servant mon pays,
Voilà de mes travaux & l’objet & le prix.
Quoi ! dans le porte-feuille…
Tout était fait. Cent fois j’ai voulu vous l’apprendre,
Mais mon zèle craignoit… jusques à votre cœur.
(Il lui remet les Billets.)
Voilà les bons : il n’a que ceux de l’imposteur.
Je devrois te gronder & condamner ta ruse,
Mais je ne le saurois, le motif nous excuse.
Décidez-vous, enfin ! Je suis maître de tout,
Et vous hésitez ?
Rentre dans le devoir.