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DÉCLARATIONS DU CERCLE


À propos des incidents qui se sont produits
devant la Bourse du Travail le 30 mars 1912.


Le 3 avril 1912, jour de leur douzième séance de travail, les membres du Cercle ont rédigé et adressé à la presse les déclarations suivantes :


Les syndicalistes et les nationalistes intégraux que groupe le Cercle Proudhon, ayant échangé leurs vues sur les incidents qui ont été provoqués par l’État judéo-républicain, au cours d’une retraite militaire, devant la Bourse du travail, le 30 mars 1912, dénoncent à tous les patriotes et à tous les syndicalistes clairvoyants la manœuvre odieuse qui a été tentée ce jour-là contre la Patrie et contre les classes ouvrières.

On connaît les faits. Au moment où une retraite militaire passait devant la Bourse du travail, un certain nombre de personnes qui accompagnaient la troupe se tournèrent vers l’immeuble des syndicats parisiens, sifflant et huant les syndicalistes.

Le lendemain, la Bataille Syndicaliste, organe quotidien des syndicats français, déclarait que « la Patrie se dresse contre la classe ouvrière ».

C’est tout ce que voulait obtenir la Finance internationale qui règne en France sous le couvert de la démocratie.

La ploutocratie internationale voit s’élever contre elle, dans toute l’Europe, et particulièrement en France, deux mouvements qui tendent à soustraire à sa domination les divers États : le mouvement nationaliste et le mouvement syndicaliste.

Le bluff des retraites et les incidents de la Bourse du Travail nous révèlent le plan que les gouvernements qui servent la ploutocratie ont imaginé pour défendre leurs maîtres. C’est exactement ceci :

Organiser en France une déviation démocratique du réveil patriotique et des mouvements nationalistes ;

Opposer le mouvement syndicaliste au mouvement nationaliste afin que ces deux mouvements entrent en conflit et ne puissent poursuivre, même séparément, même en s’ignorant, leurs fins essentielles qui sont, qu’on le veuille ou non, pour tous deux, la défense et l’organisation des forces vives de ta nation.

La provocation organisée devant la Bourse du Travail est une des premières mesures destinées à assurer l’exécution de ce plan.