Page:Cahiers du Cercle Proudhon, cahier 3-4, 1912.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
L’ŒUVRE DE SOREL ET LE CERCLE PROUDHON
précisions et prévisions


DISCOURS D’HENRI LAGRANGE


Messieurs, mes chers amis,

Les fondateurs du Cercle Proudhon ne peuvent célébrer le premier anniversaire de leur entente et du mouvement qu’elle a engendré sans une profonde émotion.

Nous ne pouvions imaginer, il y a un an, quand nous nous réunissions pour la première fois chez l’un de nous, qu’un succès aussi rapide viendrait sanctionner notre entreprise, et qu’à nous réjouir des destins heureux qui ont favorisé la naissance et le développement de notre Cercle, dans un laps de temps aussi bref, nous serions aussi nombreux. Mais cette éclosion fortunée, mais ces résultats si prompts et qui passent les espérances les plus optimistes, ce qui les a permis et ce qui les a déterminés, ce n’est pas seulement des concours fidèles et des amitiés constantes que nous ne saurions oublier, c’est, avant tout, l’affligeante maladresse des haines acharnées, qui, dès l’origine, ont poursuivi notre mouvement et ses promoteurs.

L’indignation de M. Bouglé, les protestations de M. Herriot, les brusques sursauts du Temps, les intrigues nouées dans les couloirs de la Sorbonne et qui inspirèrent les notes publiées sur Proudhon et sur le Cercle Proudhon par les journaux doctrinaires de la Démocratie, les lamentations du pauvre Maxime Leroy, dans la Grande Revue, tels sont, Messieurs, les facteurs de notre vic-