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lettre de rené de marans

Proudhon que l’on vous doit à vous et à nos communs amis Jean Darville et Henri Lagrange, continue à nous faire profiter de toutes les richesses qu’elle contient.

Je songe en terminant à l’endroit d’où je vous écris. Si chaque parcelle de la terre française est sainte, cette terre du Valois est sacrée entre toutes puisqu’elle est le berceau de la monarchie capétienne. Je suis ici à deux petites lieues de Senlis où les comtes et les évêques proclamèrent Hugues Capet et fondèrent la plus grande dynastie qui fut jamais, au pied du prieuré de Saint-Christophe, fondé par la reine Anne de Russie qui apporta en France le nom de Philippe. J’ai envie de boire de loin avec vous à la santé de Sorel qui, en déblayant l’intelligence française, aura contribué indirectement à ce que nous ayons encore des rois qui portent le nom de Philippe.

À vous bien cordialement,

René de Marans.

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