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POURQUOI NOUS RATTACHONS NOS TRAVAUX A L’ESPRIT PROUDHONIEN[1]


Nous avons l’honneur d’ouvrir devant vous notre cercle d’études et de commencer publiquement nos travaux sous le vocale de P.-J. Proudhon. Nous avons pensé que, nous plaçant, nous, nationalistes intégraux sous un tel patronage, il ne serait pas inutile d’expliquer, même pour les personnes averties, le choix de notre patron. Mais avant que de vous dire pourquoi nous rattachons nos travaux à l’esprit proudhonien, je vous demande la permission de vous présenter quelques réflexions sur la formation du cercle lui-même.

Tout d’abord, un point d’histoire. Au mois de mai dernier, quelques-uns de nos étudiants me prièrent de me joindre à eux pour organiser un cercle d’études, non point sociales (je vous dirai tout à l’heure pourquoi), mais économiques. Je ne veux point vous cacher le nom de celui de nos amis chez qui cette idée est née dans la forme que je vous indique. C’est Henri Lagrange. Voilà pour renseigner M. le professeur Bouglé, et pour lui permettre de compléter, dans une seconde édition de sa Sociologie de Proudhon, la note dubitative qu’il a consacrée à notre cercle.

La fondation du cercle présentait quelques difficultés. Lorsque quelques personnes se réunissent pour étudier les problèmes improprement nommés sociaux (car ils

  1. Première conférence publique du Cercle Proudhon, donnée le 16 décembre 1911.