Page:Cahiers de la quinzaine, série 9, cahier 1, 1907.djvu/99

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

carrées, si puissantes, si classiques, les deux poussées, les deux montées, les deux ascensions, les deux troncs, les deux tiges végétales des deux tours de Notre-Dame, la galerie des rois, la galerie des vides, ou galerie des anges, la nef d’Amiens, la flèche de Chartres, mais pourquoi détailler, pourquoi démembrer, qu’on lui ait fait et qu’on lui ait donné tant d’admirables cathédrales françaises tout entières, Notre-Dame toute entière, Amiens tout entière, Chartres tout entière, toutes les autres tout entières, et combien, les autres, tant d’admirables, tant d’infinies forêts extérieures, tant d’admirables, tant d’infinis vaisseaux intérieurs ; tant de simples admirables églises paroissiales, tant d’admirables châteaux de la Renaissance française et autres temps, tant d’admirables villages et villes, tant de ces admirables petites villes françaises, et de ces gros bourgs, monuments uniques, mon cher Porché, une infinité de monuments uniques de la vie d’autrefois, frais comme la pierre, brûlants comme le soleil, fidèles comme la tombe, silencieux comme une éternité, où l’on sait ce que c’est qu’un été et un hiver, un printemps et un automne, où l’on n’a point perdu le souvenir des quatre saisons, où l’on sait aussi ce que c’est que le jour et la nuit, bourgs et villes des églises et des maisons de ville, tant de bourgs et presque autant tant de villes que tant de municipalités modernes, inlassablement conjurées, n’ont point réussi à détériorer, ni à ruiner sensiblement, ces bourgs serrés, mais non point étouffés, ces cercles et ces parfaites ovales des remparts, ces fossés linéaires, ces mails, circonférentiels, et ces martrois, centraux, ces promenades circulaires et les formes de ces mails, et non point seulement les villages circu-