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chant, on le sait, et je n’éprouve aucun embarras à constater que cette cérémonie, quand elle est une cérémonie politique, et surtout une cérémonie de politique internationale, est souvent et même généralement réussie. Et quelquefois même très réussie. La République sait très parfaitement recevoir les rois. Elle reçoit aussi bien tout ce que l’on veut, les peuples, ou simplement les chambres de commerce et les municipalités. Mais, ensuite et alors, comment voyons-nous qu’elle s’y prend pour effectuer, ordonner une de ces cérémonies. Oh alors nous voyons qu’il n’est plus question que le monde est venu au monde ce trente-et-un décembre à minuit. Avec une libéralité, avec une largeur d’esprit dont il faut d’autant plus lui savoir gré, avec une véritable largesse, dont nous devons d’autant plus la louer qu’elle est sans doute à demi inconsciente, la bonne République de ce peuple moderne, sans rancune aucune, emprunte de toutes mains à ces mondes passés, qui tout à l’heure n’existaient point.

Nous recevons très parfaitement bien les peuples et les rois. D’ailleurs nous en avons à présent l’habitude. Et nous la prenons tous les jours davantage. Mais de quoi sont faites ces très parfaites cérémonies ? Quel en est le décor ? On peut dire, cette fois, que le décor en était tout fait et que le monde moderne était heureux que les mondes ses pères fussent venus au monde avant lui.

C’est là qu’il faut voir dans les comptes ce qui est de l’actif, ce qui est du passif, ce qui est de l’arriéré, ce qui est du zéro, ce qui est du pour et du contre, du plus et du moins, de l’allant et du venant, du descendant et