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ment incessant du personnel, par le népotisme de famille et par le népotisme de clan, par le plus honteux favoritisme de dynastie et de parti, éliminer sournoisement, refouler brutalement et incessamment aux places basses, aux places pauvres, aux postes ingrats, méprisés, — aux postes et aux places qui seules sont de véritable honneur, aujourd’hui, — tout ce qui est faible, — socialement, — tout ce qui est pauvre, tout ce qui est cultivé, tout ce qui est libre. Opérer un envahissement, brutal ou sournois, mais toujours complet, de la politique dans les fonctions de l’enseignement. Protester de loin en loin contre cette invasion, et ne l’en poursuivre que plus constamment. Donner à des politiciens, politiciens parlementaires ou politiciens universitaires, politiciens parlementaires et ensemble politiciens universitaires, tout ce qui est postes et places de choix, places et postes en vue, et par conséquent postes et places de conduite, d’influence, de quelque commandement. Avilissement calculé des programmes. Et par le favoritisme avilissement calculé des personnes. En outre et ensemble, refuser les crédits les plus indispensables, que l’on gaspille partout ailleurs. Avilir, affamer. De toutes mains diminuer, affaiblir. Voilà quelques-uns seulement des traitements que l’on fait voir à l’intérieur de la baraque, voilà quelques-uns seulement des traitements que l’on y montre et que l’on y exhibe, voilà quelques-uns seulement des traitements que l’État fait subir à l’Université, qu’il peut lui faire subir impunément, depuis que l’ancienne Université impériale est la femme de l’État français, ménage uni, parce que les deux conjoints qui forment ce drôle de ménage ne vivent malheureusement pas sous le régime de la séparation