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Telles sont sensiblement les relations, les superpositions et imbrications de ces trois degrés.

Un deuxième degré est la tentation, intermédiaire et transitoire, composite, mêlée de l’un et de l’autre élément, la tentation de ce qu’il y a de socialement temporel dans les puissances intellectuelles : chaires, examens, concours, places et décorations. Et argent et considération là-dedans. Cette tentation est encore plus grossière, plus vile et plus basse que la première. Celui qui s’attarde à cette tentation est encore plus jugé que l’autre, que le premier, Encore moins admissible, Nous ne nous y attarderons donc pas.

Il y a en effet dans ce cas, dans ce deuxième cas, une espèce de contamination, une sorte d’intoxication particulière très particulièrement désagréable. Nous regardons, nous considérons d’un tout autre regard l’ambitieux pur et simple, l’ambitieux propre, celui que nous avons nommé l’ambitieux du premier degré, l’homme temporel, enfin l’ambitieux temporel qui n’a que des ambitions (socialement) temporelles, proprement, purement et simplement, et l’autre ambitieux, le deuxième, celui de ce deuxième degré, l’homme temporellement intellectuel, enfin l’ambitieux socialement temporellement intellectuel, celui qui convoite ce qu’il y a de socialement temporel dans les puissances intellectuelles. Nous aurions presque de la sympathie pour le premier, par comparaison avec le second. Nous aimons mieux, nous aimons presque le premier, en comparaison du second, Nous aimons beaucoup mieux avoir affaire au