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leur faiblesse, qu’ils ont trop d’honneur. Avec une âme à la Gœthe, qui serait Gœthe sans prince, sans fortune, sans Weimar, et qui serait capable de donner vingt ans de sa vie à la théorie des couleurs, et à Faust un demi-siècle ?

Il faut être vrai : les poètes ne sont pas des corps glorieux. Ils sont des esprits plus ardents que brûle et tourmente d’avantage l’ardente gaine du corps.


XVIII


Une profonde connaissance de la vie fait la raillerie de Villon si profonde : connaissance qu’ont seuls les pauvres, quand la pauvreté n’a pas détruit les forces spirituelles, comme il arrive si souvent.

Les hommes à conscience ou à imagi-