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maître du drame et de sa propre ironie, conclut souvent à la farce tragique.

Villon a tous les tons de la bouffonnerie. Il touche à la farce violente : je le crois capable de faire rire, et de ne rire pas. Plus d’une fois, c’est sa force comique, c’est sa jeunesse qui pousse l’éclat de rire : mais est-ce lui ? Le génie de la satire est le plus involontaire. On ne sait pas ce qu’eût été Villon dans son âge plus mûr.


VI


Je ne vois rien, dans Villon, de cette étrange perversité qu’on lui attribue, plus qu’on ne la lui reproche. S’il était pervers, il ne serait pas si fort.

Au contraire, il est criminel avec innocence. Comme Verlaine, et encore plus. Une perversité sans dessein n’est pas fort