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racines : et l’autre, l’instinct de raillerie : le besoin de moquer la réalité et de bafouer le siècle, cet appétit d’ironie occupe la colère d’un grand cœur. Ainsi le Florentin superbe, qui aurait nourri sa fureur, sa rancune et ses dédains, s’il ne leur avait livré en pâture les vainqueurs de ce monde ? L’ironie les flagelle, les macère, les cuit et les recuit. Elle donne le change à l’insatiable colère, comme si le bafouement réussissait enfin à corriger toutes les injustices de la terre, à punir toutes les prostitutions de l’opinion, et à en tirer vengeance.


V


Comme il a bien plus d’esprit que Verlaine, il est aussi bien plus riant. Verlaine est trop tendre pour rire : tous ses senti-