Page:Cahiers de la Quinzaine - Série 15, cahiers 4-6, 1914.djvu/355

Cette page a été validée par deux contributeurs.
349
ÈVE


Et ce ne sera pas ces nobles étrangers
Qui nous boulangeront le pain de chaques jours.
Et ce ne sera pas ces pauvres boulangers
Qui nous cuiront le pain des charnelles amours.

Et ce ne sera pas ces nobles étrangers
Qui nous boulangeront des pains insaisissables.
Et ce ne sera pas ces pauvres boulangers
Qui nous cuiront le pain des amours périssables.

Et ce ne sera pas ces nobles étrangers
Qui nous boulangeront le pain des autres jours.
Et ce ne sera pas ces pauvres boulangers
Qui nous cuiront le pain des célestes amours.

Et ce ne sera pas ces nobles étrangers
Qui nous boulangeront le pain des derniers jours.
Et ce ne sera pas ces pauvres boulangers
Qui verseront le vin des divines amours.

Et ce ne sera pas ces nobles étrangers
Qui nous effaceront la tache originelle.
Et ce ne sera pas ces pauvres boulangers
Qui nous cuiront le pain d’une amour éternelle.