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ÈVE


Et des retournements qui reviennent au même.
Et des effacements qui n’effacent que l’homme.
Et des empressements sous un faux majordome.
Et des solutions pires que le problème.

Des vénérations pleines de turpitude.
Et des rois moins sacrés que des soulèvements.
Des ordres moins divins que des dérèglements.
Des adorations pleines de lassitude.

Des révolutions plus mortes que des trônes.
Des progrès plus cassés que la vieille habitude.
Des secrets plus connus que Louis XI et Latude.
Des évolutions plus sages que des prônes.

Et moi je vous salue ô pleine de disgrâce.
Vous avez tant mené la charrue et les bœufs.
Vous avez tant versé sur votre pauvre race
Le vain déversement de vos stériles vœux.

Et moi je vous salue ô reine de disgrâce.
Vous avez tant lié ces périssables nœuds.
Vous avez tant versé sur votre auguste race
Le long désarmement de vos paisibles vœux.