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les tapisseries


Ils se querelleront pour des mines de houilles.
Ils se querelleront les quatre fers d’un chien.
Ils se querelleront de caves et des fouilles.
Mais quand on avait tout, nul ne querellait rien.

Et par là vous savez de quoi l’homme se mêle,
Et que ce n’est jamais de son pauvre devoir,
Et que ce n’est jamais de son maigre pouvoir,
Et que ce n’est jamais que de quelque cautèle.

Et vous savez aussi sur quoi l’homme se fonde
Pour dire qu’il est fort et dire qu’il est beau.
Il ne veut voir que lui dans cet immense monde.
Et ne jamais fermer la porte d’un tombeau.

Et par là vous savez le peu que l’homme pèse,
Et le peu qu’il figure entre les mains de Dieu,
Et le peu qu’il détient dans le temps et le lieu,
Depuis qu’il fut pétri de la première glaise.

Et par là vous savez le peu que l’homme pèse,
Quatre onces de poussier dans le creux de la main.
Quatre pieds de terreau dans le creux du chemin.
Et le retournement dans la première glaise.