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les tapisseries


C’est un spéculateur, un maître en fait d’emprunt,
Et de prêt et d’usure et de bon placement,
Car c’est le seul banquier qui prête à cent pour un
Et qui soit toujours sûr de son gouvernement.

C’est un calculateur en fait de certitude.
Il mets sur le seul fonds qui ne périra pas.
Et sa règle à calcul et son double compas,
C’est un seul mot tombé sur cette multitude.

C’est un seul mot de moi tombé sur cette foule,
Le jour que je pleurai sur cette multitude.
Voilà son gouvernail dans cette immense houle,
Sa boussole et son or et toute son étude.

Voilà son appareil et sa sollicitude.
Voilà son banc de rame et son couronnement.
Voilà son attirail et sa pauvre habitude.
Voilà le seul manteau de son revêtement.

Un seul mot remonté d’une similitude,
C’est son centre et son axe et son alignement.
Un seul mot remonté de mon enseignement,
Voilà son équilibre et son exactitude.