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l’argent suite

§. — J’ai eu tort de trouver que cette liaison de Herr et de Lavisse était suspecte. Elle est singulière, mais elle n’est pas suspecte. Elle est singulière au point de vue droiture, et pour une âme simple, et pour une saine géographie des partis, et pour une saine topographie des esprits. Mais elle s’explique très bien par la psychologie la plus usuelle de la faiblesse. Herr a découvert il y a vingt-cinq ans que son patron était un gros faible. Depuis ce temps-là il le domine. Rien n’est plus simple. Herr qui a des grands bras, des grandes mains, un grand front, des grandes oreilles, une grosse tête en a imposé à Lavisse, s’est emparé de Lavisse, qui n’est que gros. Disons-le, Lavisse l’aime entre tous pour sa grande bravoure et pour sa haute taille. En outre Lavisse, qui ne sait rien, a été médusé par cette espèce de polybioetbibliographie de Herr et de son école. Je me trompe, je veux dire polybioundbibliographie.

§. — Il ne fait aucun doute que la Sorbonne, dans cette manifestation contre le service de trois ans, a voulu se présenter aux peuples comme le corps pensant, comme le réceptacle et comme le tabernacle du travail et de la pensée. Elle a voulu se présenter comme le coffret et comme le temple. Et comme étant responsable de la pensée éternelle. Eux qui méprisent tant le sacré, et qui se sont constitués contre le sacré, ils savent que la pensée est sacrée, et ils veulent s’installer dans ce

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