Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cahiers de la quinzaine


cité que nous ne supporterons pas. Herr est un homme qui ne peut pas voir un soldat. C’est une maladie, c’est une idée fixe. C’est une phobie, une psychose. Et il va falloir encore que M. Dumas s’en occupe. M. Lavisse au contraire se fait entourer de soldats. Alors pourquoi sont-ils conjoints.

§. — Tout le problème est là. Là est le nœud de la difficulté. Quand Herr voit un soldat, il souffre. Quand il en voit deux, il est malade. Et si ces deux soldats sont seulement commandés par un caporal, il souffre le martyre, car il a reconnu l’effroyable autorité militaire. Et il vous dira que c’est une autorité de commandement. L’armée prussienne est peut-être leur adversaire, mais l’armée française est certainement leur ennemie. Ils n’ont qu’une idée, c’est de lui arracher des victimes. Les victimes c’est nous ; c’est vous, c’est moi ; c’est l’excellent troupier de deuxième classe. Ils connaissent l’effroyable tyrannie militaire. Quand il voit des soldats danser avec des petites bonnes, il souffre un autre martyre. Car c’est évidemment une contamination du civil par le militaire. Mais les petites "bonnes ne peuvent pas danser uniquement avec M. Langlois et uniquement le soir du 14 Juillet. Et M. Langlois ne peut pas valser uniquement avec moi. M. Lavisse au contraire adore les soldats. Il a conduit sa carrière de telle sorte qu’à son enterrement il aura un nombre incalculable de batteries de 75. Alors pourquoi M. Herr forme-t-il un couple avec M. Lavisse.

78