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supplément aux Vies parallèles


que ce faisceau et cette impression et ces garanties n’accompagnent pas chacun de ces noms dans les plus libres aventures. Tout ce que nous demandons c’est que cet appareil n’accompagne pas chacun de ces auteurs dans toutes ses manifestations. Et quand M. Lanson fait en trois mois un livre sur l’Amérique, tout ce que nous demandons c’est que dans cette revue M. Rudler n’essaie pas de nous faire croire que c’est encore de la méthode.

Si M. Lanson a le droit de voir l’Amérique au lieu d’épuiser la littérature et la documentation sur l’Amérique, j’ai le droit de lire Corneille et de lire Polyeucte, au lieu d’épuiser la littérature et la documentation sur Corneille et sur Polyeucte.

Si M. Lanson a le droit de traiter directement l’Amérique, j’ai le droit de traiter directement Corneille et Polyeucte.

Si M. Lanson a le droit de découvrir l’Amérique, j’ai le droit de découvrir Corneille et Polyeucte.

Ce sera lui et nous à nos risques et péril. Mais le risques et péril est de règle dans notre méthode.

§. — J’ai fait beaucoup de métiers. Il est certain qu’il y a une méchanceté propre, dont on n’a aucune idée ailleurs, que l’on ne peut pas même imaginer ailleurs, qui fleurit dans un certain monde de la Sorbonne. On ne la trouve point dans le peuple, on ne la trouve point dans le reste de la bourgeoisie. On ne la trouve ni chez les paysans, ni chez les ouvriers, ni chez les journalistes, ni chez les politiciens. On ne la trouve ni chez les typos ni chez les maîtres imprimeurs. On ne la trouve ni chez

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