soit traité comme un petit garçon au vu de tout le
monde dans un aussi grand journal. Ils ne sont pas
tous des Andler. Il n’y en a qu’un. Mais, à défaut de
son talent, à défaut de sa valeur, tous ont cette honnêteté
propre de Andler. Ils travaillent comme lui,
chacun à sa mesure. Leur méthode est bonne, ou elle
est mauvaise, c’est une tout autre question, que nous
avons traitée, sur laquelle nous reviendrons peut-être.
C’est affaire à eux, et c’est affaire entre eux. S’ils
n’aboutissent point, ou s’ils aboutissent à des résultats
fort éloignés de ce qu’ils croient, et fort inférieurs à ce
qu’ils croient, c’est une question de méthode, au moins
ils sont fidèles à leur méthode. Au premier degré ils
sont scandalisés que leur collègue et bientôt leur doyen
se soit fait journaliste. Mais au deuxième degré ils sont
blessés que, s’étant fait journaliste, il se soit laissé
traiter à ce point comme un petit garçon et avec tant
de désinvolture. Il est vrai que depuis quelque temps
on lui a fait un rez de chaussée. Mais ce rez de chaussée
plein de fioritures typographiques art nouveau, plein
d’enjolivements modern style, au bas de la grande page
du samedi de la femme, ou d’une autre pareille, est lui-même
l’objet, et comme la résidence, d’une perpétuelle
injure typographique. Il y a là-dedans une dérision, un
mépris du spirituel, insoutenable. Et un mépris typographique,
le pire de tous, de ce que c’est qu’un professeur,
et un critique, et même de ce que c’est qu’un article de
journal. Et ce qui fait surtout mauvais effet, c’est qu’on
lui mette au bas de son article, et dans les mêmes
colonnes, les annonces payées des éditeurs. Nous nous
sentons tous bernés par ce sans-gêne, par ce qu’il a de
commun, de grossier, par ce sans façon, par cette
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VIES PARALLÈLES DE M. LANSON ET DE M. ANDLER
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