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VIES PARALLÈLES DE M. LANSON ET DE M. ANDLER


espèces de crottes de bique perdues dans les communiqués des petits théâtres et dans les annonces des couturiers et dans les insertions payantes des éditeurs. Il y a là un sans-gêne, une confusion blessante, si M. Lanson pouvait être blessé, et qui a certainement beaucoup blessé la Sorbonne. Il y a là une volonté de relégation. Moi-même, et on sait si je n’aime pas M. Lanson, et peut-être la Sorbonne, je suis blessé, et pour lui, et pour elle, quand je le vois mêlé aux divettes et aux couturiers, et assimilé aux divettes et aux couturiers. Et qu’il s’y essaye à faire quelques maigres grâces. Ils ont eu beau faire, et ajouter les politiques aux politiques, et les dérogations aux dérogations, et les déchéances aux déchéances, nous avons gardé malgré tout une certaine idée de ce que c’est que la Sorbonne et de ce que c’est qu’un professeur en Sorbonne. Nous avons gardé dans la tête une certaine résonance, une certaine mémoire de résonance de ce que c’est qu’un professeur (et bientôt le doyen) à la Faculté des Lettres de l’Université de Paris. Nous sommes blessés qu’un homme qui a ces titres (ou qui va l’avoir), et qui a un aussi gros volume universitaire, et qui nous représente tout de même en un certain sens, qui est en un certain sens et réellement notre mandataire envers le grand public, notre représentant, notre avoué envers le gros public, envers le commun public, et d’autant que lui-même, y allant, avec son titre, solennellement, annoncé comme tel, allant dans ce journal, sous tout son titre, s’y est officiellement constitué le représentant des lettres et de l’Université. Alors nous nous sentons blessés, qu’il se laisse ainsi traiter, dans ce grand journal que nous lisons tous les matins, et

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