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VIES PARALLÈLES DE M. LANSON ET DE M. ANDLER


après quinze ans de science et d’enseignement supérieur, il a commencé il y a deux ou trois ans une carrière de journaliste, et de publiciste, et de chroniqueur, et de critique ; et d’écrivain pour le monde ; et pour tout le monde.

Il en est libre. Tout le monde est libre. Mais ici nous arrivons à ce peu que je voulais dire. Nous arrivons à un deuxième cas Langlois, à un deuxième cas Lavisse. Ou plutôt nous revenons au même cas Langlois, au même cas Lavisse sous une nouvelle forme. Et comme nous avons eu à défendre M. Lavisse contre M. Langlois, tout ainsi nous avons à présent à défendre M. Lanson et contre M. Lanson et contre M. Rudler. Mais ici il faut que j’ouvre une parenthèse.

Si j’étais professeur en Sorbonne et par conséquent si j’étais résolu comme tout le monde à voter pour M. Lanson aux prochaines élections décanales, je ne serais pas très fier de ce que fait M. Lanson depuis quelques années. Et il n’est pas besoin d’écouter aux doubles portes pour savoir qu’un certain nombre de professeurs de la Sorbonne, futurs électeurs de M. Lanson, en effet ne sont pas très fiers de ce que fait M. Lanson depuis quelques années. Je m’explique.

Las de l’enseignement secondaire M. Lanson s’était fait de science et d’enseignement supérieur. Las de science et d’enseignement supérieur M. Lanson s’est mis depuis quelques ans à faire un peu de tous les métiers. Ses activités sont débordantes. Il s’est fait conférencier, il s’est fait journaliste, il s’est fait exportateur. On se demanderait quand ces hommes-là travaillent, si l’on ne savait qu’ils sont tous comme Napoléon.

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