tion, qui vit l’avènement de la méthode, deux hommes
comptaient et furent les introducteurs de la méthode.
Ou plutôt les auteurs, les instaurateurs de la méthode.
Instauratio magna. Ces deux hommes n’étaient pas
M. Lanson et M. Langlois. Ces deux hommes n’étaient
pas M. Andler et M. Lanson. Ces deux hommes étaient
M. Andler et M. Langlois. Je ne dis pas qu’ils étaient
de notre génération. Ils étaient dans notre génération,
en ce sens que ils étaient juste assez au-dessus de notre
génération pour agir immédiatement dans notre génération.
Ces deux hommes furent les véritables auteurs
et de la méthode et de l’avènement et du règne de la
méthode parmi nous. Non point que je confonde ces
deux hommes, ni même que je les appareille. M. Langlois
était une tête historique. M. Andler était une tête
presque universelle, je le dis sans ironie et ce n’est pas
du tout le moment d’avoir envie de rire.
Je ne reparlerai plus de M. Langlois. L’homme qui est aujourd’hui directeur des Archives Nationales s’est fait une fois pamphlétaire pour mon usage personnel. C’est un grand honneur que l’on m’a fait. M. Langlois était la tête historique. Rien de moins. Rien de plus. Tout ce qui est pensée, être lui est toujours demeuré étranger. M. Andler était un tout autre homme. Il n’était pas seulement une tête historique, il était une tête philosophique. Ses idées peuvent ne pas être les nôtres. Sa pensée peut ne pas être la nôtre. Sa méthode peut ne pas être la nôtre. Son système peut ne pas être le nôtre. Il n’en est pas moins vrai qu’il promettait, qu’il annonçait un homme d’une très grande valeur. Tous ceux qui ont connu Andler jeune savent quelles espérances il donnait, comme il était à l’aise dans la