Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/176

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cahiers de la quinzaine


dans les cahiers, il n’est pas malade pour gouverner l’École Normale.

§. — Moi aussi je respecte la maladie et les malades, et je n’ai aucun goût d’achever les blessés. Mais je vis dans un monde et dans une classe où les malades les plus chers ne peuvent même pas s’accorder le minimum de soins. J’ai le droit d’être un peu sceptique sur les maladies des hommes qui restent au pouvoir.

§. — Moi aussi je respecte la maladie et les malades. À une condition toutefois, c’est que les malades se respectent eux-mêmes et respectent la maladie. Mais quand la maladie elle-même est un moyen de gouvernement ?

§. — Le bon usage des maladies n’est certainement pas celui qu’en fait M. Lavisse. On sait ce que c’étaient que les maladies de M. Lavisse. Je ne dis pas que M. Lavisse n’est pas malade. Il faut bien qu’il soit comme tout le monde. Mais enfin pendant toute une carrière M. Lavisse était malade et se retirait se soigner au Nouvion en Thiérache toutes les fois qu’il y avait des responsabilités à prendre ou même une seule responsabilité et il en revenait solide comme le Pont-Neuf toutes les fois que les responsabilités s’étaient évanouies. Il faut croire que la Thiérache est un pays particulière-

172