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§. — Quels que soient les partis celui qui ne rend pas une place française est le droit héritier de tous ceux qui n’ont pas rendu des places françaises. Rochereau dans Béfort (et Masséna dans Gênes) sont les droits héritiers de celle qui fit lever le siège d’Orléans. Ils en sont les héritiers spirituels comme ils en sont les successeurs temporels. Ils sont de sa filiation spirituelle et de sa communion spirituelle et non pas seulement de sa race. Et Trochu, avec toutes ses capucinades, n’en est pas.

§. — Je vais plus loin. De tous les mauvais usages que l’on peut faire de la prière et des sacrements, de tous les abus, de toutes les perversions de la prière et de l’usage des sacrements aucun n’est aussi odieux que cet abus de paresse qui consiste à ne pas travailler et à ne pas agir et ensuite et pendant et avant à faire intervenir la prière pour combler le manque. Il y a là une bassesse, un odieux abus de la prière et du sacrement. Car c’est faire jouer, c’est faire intervenir, c’est employer la prière et le sacrement non pas seulement à masquer la paresse, mais proprement à désobéir à la loi de travail, qui est je pense une loi. C’est les employer à soutenir, à nourrir, à compenser la paresse. C’est trahir à la fois la prière, le sacrement, et la loi d’obéissance, puisque c’est vouloir établir une compensation frauduleuse, c’est vouloir faire servir la prière et le sacrement à pécher, à commettre le péché de paresse. C’est vouloir faire servir la prière et le sacrement contre le commandement d’obéissance, contre le com-

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