Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°5-8, 1913.djvu/226

Cette page a été validée par deux contributeurs.
LANGLOIS TEL QU’ON LE PARLE


excité à acclamer nos vaillants petits troupiers à la revue de Longchamp. Tout le reste de la journée M. Langlois, dont la jovialité bien connue n’a d’égale que la violence de ses sentiments populaires, M. Langlois a passé toute son après-midi à danser avec des petites bonnes aux coins des carrefours. Et le soir il s’est attardé amicalement chez quelques mastroquets de défense républicaine. Et aussi vrai que je suis mûr pour aller à Charenton, par un effet de cette écholalie qui n’a même pas été vaincue, qui a même résisté à un emploi gradué des pilules Pink, aussi vrai M. Langlois le soir était mûr tout court.


L. — t). — (Heureusement que nous sommes sur nos fins, car nous voici déjà à la lettre t, les lettres vont nous manquer, et quand il n’y a plus de lettres il n’y a plus d’algèbre, M. Langlois sait ça). — t). — Je demande enfin ce que devient la méthode dans tout ça. Car enfin il faut qu’il y ait une méthode ou qu’il n’y en ait pas. Quand j’étais petit la méthode consistait, et c’était celle de M. Langlois, la méthode nous enseignait qu’il ne faut point écrire un mot sur une question avant d’avoir épuisé et la documentation et la littérature de cette question. Ce n’est pas seulement la méthode de M. Langlois, c’est la méthode. M. Langlois n’en fut pas seulement le grand-prêtre, il en est l’innovateur, ou un innovateur, un introducteur, un inventeur. Alors et ici se pose une question. Quand nos maîtres ont inventé la méthode, quand ils l’ont introduite parmi nous, fut-il entendu qu’ils se réservaient, eux seuls, le droit de ne pas la suivre. La loi est faite pour tout le monde. Fut-il entendu que nos maîtres introduisaient la méthode

85