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Alors pourquoi s’y est-on pris de telle sorte que le bagage des uns ne fût qu’un fatras. Si c’est un calcul que la bourgeoisie a fait, comme il est probable, il faut avouer qu’elle en est bien récompensée aujourd’hui. De trouver constamment contre elle et sous elle cette sourde révolte d’un enseignement primaire qui précisément n’a pas fait ses études. Et une fois de plus il faut constater que le sabotage est venu d’en haut, de la bourgeoisie. Et qu’il est payé par un sabotage antagonique.

Tout ceci déblayé, et m’adressant aux instituteurs eux-mêmes, et non plus à leurs programmes, qu’ils subissent, et non plus aux conditions que l’État leur a faites, qu’ils subissent, je me permettrai de leur dire : (Et je ne le dis naturellement qu’aux quelques-uns qui sont évidemment travaillés de cette tentation), je leur dis : Pourquoi voulez-vous exercer un gouvernement des esprits. Et comme tous les autres pourquoi voulez-vous exercer un gouvernement temporel des esprits. Pourquoi voulez-vous avoir une politique, et l’imposer. Pourquoi voulez-vous avoir une métaphysique, et l’imposer. Pourquoi voulez-vous avoir un système quelconque, et l’imposer.

Vous êtes faits pour apprendre à lire, à écrire et à compter. Apprenez-leur donc à lire, à écrire et à compter. Ce n’est pas seulement très utile. Ce n’est pas seulement très honorable. C’est la base de tout. Il sait ses quatre règles, disait-on de quelqu’un quand j’étais petit. Qu’ils nous apprennent donc nos quatre règles. Je ne veux pas jouer sur les mots, mais sans parler d’écrire

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